S'il existe une corrélation entre les cycles du soleil(x) et les apparitions de phénomènes non identifiés(y), elle doit se retrouver par l'existence d'une relation de type R(x,y), et non pas seulement au travers d'une conjonction directe entre des vagues d'observations et les maxima de rayonnement solaire (ce serait trop restrictif).
Le nombre de tâches solaires (aussi appellé "nombre de wolf") est un indicateur de l'activité solaire. Il en existe d'autres, mais nous retenons celui-ci qui a l'avantage de la simplicité et surtout d'être mesuré depuis ... 1749 !
De fait, nous savons que le soleil suit un cycle d'activité d'à peu près 11 ans. Or, sur la période considérée allant du 01/1946 au 10/1997 ce n'est pas tout à fait le cas:
"RWC Belgium World Data Center for the Sunspot Index." Solar Influence Data Analysis {{{Auteur}}}. Accédé le 10/02/2005.
"Nombre de Wolf de janvier 1946 à janvier 2003." {{{Auteur}}}. Extraction du 10/02/2005.
Cycle magnétique mesuré indirectement par le nombre de tâches solaires. (nombre de wolf).
Voici le graphique obtenu à partir de ces informations:
http://www.u-sphere.com/data/heliosphere-wolf.xls
De façon assez amusante l’activité solaire se modélise par une suite/sommes de variables gaussiennes. Il existe une équation pour cela (l’évolution du nombre de tâches solaires correspond à un modèle « auto-régressif » (la réponse à l’instant k+1 dépend de la réponse à l’instant k et des instants précédents, ainsi que d’un signal d’entrée additionnel)
Reportés sur le graphe, T et T/2, cela nous donne:
La corrélation semble intéressante. Dommage simplement que nous ne disposions pas des données à 2T.
Il manquerait un calcul de marge d'erreur (typiquement, quelle "chance" y a t-il de placer précisément T et T/2 sur deux pics fréquentiels majeurs sachant qu'il y en a ~9 sur le schéma) T étant la période moyenne calculée pour les éruptions solaires de 1946 à 1996).
De plus, il serait intéressant de mesurer la résistance de l'outil statistique utilisé au bruit généré par les faux témoignages.
Quoiqu'il en soit, une corrélation partielle entre présence d'OVNIs et cycles solaires ne prouve rien; tout du moins elle n'infirme pas l'hypothèse d'un lien entre les deux types d'événements, au contraire elle semble la renforcer.
Cela permet de dire "il est envisageable qu'il y ait rapport" et constitue donc une perspective à partir de laquelle il est souhaitable de continuer à développer des pistes de recherche et afin d'observer si l'hypothèse initiale s'en trouve confirmée ou infirmée.
Plusieurs façons de faire en cela :
De fait, il conviendrait de répondre aux questions suivantes:
En première approche, il semble envisageable de réaliser un modèle permettant de faire cadrer les observations avec des paramètres environnementaux liés à l’importance de l’activité solaire, mais aussi peut-être d’autres facteurs. Ce serait donc une « réponse » à une influence environnementale.
Il faudrait maintenant étendre à d’autres paramètres influençant de façon très significative l’évolution entropique/néguentropique des systèmes terrestres. Par exemple par le biais d’une influence ponctuelle, significative, mais qui malgré tout laisse peu de trace dans l’environnement.
Wido Hoville, un chercheur canadien après avoir analysé une dizaine de vagues, concluait notamment "que la corrélation vague d'ovni-maximum d'activité solaire (AS) n'était confirmée "que"dans les vagues de 1947 et 1957". Mais ces dernières, selon lui, s'expliquaient par des raisons socio-psychologiques. [Lesquelles ?] De l'aveu même de Mr. Hoville, la corrélation est vérifiée pour les années 1947, 1957, en plus de 1989.
Luc Van Cangh (Dr. Sc.) et Philippe Nicolas. (juil. 1979). Ovnis et activité solaire. Inforespace #46, pp.2-6.